LICORNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1349-50 (
Dame à la lycorne, éd. F. Gennrich, 193). Empr., avec agglutination et mauvaise coupure de l'article élidé, à l'ital.
alicorno « licorne » (dep.
xives.,
Leggenda di S. Margherita ds
Batt.;
cf. fr.
alicorne en 1674,
Boccone ds
Gay, béarn.
alicorn, xvies. ds
Lespy-
Raym.,
s.v. licorn, et prov.
alicorne, 1506 d'apr.
Pansier), altération, prob. par dissimilation, de
unicorno (début
xives. d'apr.
DEI), du lat. chrét.
unicornis « licorne », proprement « qui n'a qu'une corne » en lat. class., calque du gr. μ
ο
ν
ο
́
κ
ε
ρ
ο
ς. L'a. fr.
locorne, forme isolée attestée au
xiiies. (
Gloss. lat.-fr., B.N. 8246, f
o114 v
ods
Gdf.
Compl.) est prob. une altération de l'ital.
liocorno (dep.
xives.,
Corona de' Monaci ds
Batt.), lui-même altération de
lunicorno (
xiiies.
Chiaro Davanzati,
ibid.), issu, avec agglutination de l'art., de
unicorno. V.
FEW t. 14, p. 42;
Hope, p. 42; A.
Planche ds
Marche Romane, t. 30, 3-4, pp. 242-243.