LEADER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1822 pol. (en Angleterre) (
Chateaubr.,
Corresp., t. 3, p. 245 : La perfection serait lord Grenville aux affaires étrangères et M. Canning
leader des Communes); 1829 « chef, meneur de la vie politique » (en France) (D'
Herbelot,
Let., 68 ds
Quem.
DDL t. 13);
2. 1852 journ.
leader-article (
Arch. nat., F
73042,
Bull. de la Bourse de Paris, 5 juin ds
Quem. DDL t. 14); 1862
leader (A.
Marx,
Figaro, 27 mars, p. 4, col. 2 ds
Bonn., p. 83);
3. a) 1833 « cheval qui mène le train » (
Mémoires et voyages du prince Puckler Muskau II, 363 ds
Höfler Anglic.); 1867 plus gén. « chef, meneur » (ici, en parlant d'un animal) (J.
Verne,
Les Enfants du capitaine Grant, Lidis, p. 274 ds
Rey-
Gagnon),
cf. 1869 en parlant d'une pers. (
Hugo,
Homme qui rit, t. 2, p. 124 : ce
leader de la canaille);
b) 1882 sports « concurrent en première position » (
Le Sport vélocipédique 20/7, 226b,
ibid.). Empr. à l'angl.
leader « conducteur, guide », dér. de
to lead « mener, conduire, diriger » issu du vieil angl. Attesté dès le Moy. Âge comme terme désignant des chefs de troupes, les meneurs d'hommes, ceux qui sont à la tête de groupes et de partis,
leader est attesté notamment dans la lang. du journ. en 1844 comme équivalent de l'expr.
leading article « article qui mène, qui est au premier plan » et désigne tout être ou toute chose de premier plan dans une activité quelconque (
cf. NED et
NED Suppl.2).