LAVANDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. Fin
xiiie-début
xives.
lavende (
ms. Brit. Mus. Sloanne 1977, f
o47, éd. P. Meyer ds
Romania t. 44, p. 174); 1383
lavande (
Comptes de l'Hôtel des Rois de France aux xiveet xves., éd. L.-C. Douët d'Arcq, 214 : pampes, roses et
lavande [...] pour mectre avecques le linge de mondit seigneur); 1586 nom de couleur (
Recueil de doc. tirés des anc. minutes de notaires, déposés aux Arch. de l'Yonne, éd. E. Drot, 84 : drap
lavande). Prob. empr., malgré la différence des dates, à l'ital.
lavanda « id. » (dep.
xvies.,
Mattioli ds
Batt.), issu par transposition due à l'usage que l'on fait de la lavande dans l'eau des bains ou pour parfumer le linge fraîchement lavé, de
lavanda « action de se laver » (dep.
xves.,
Savonarole,
ibid.), empr. au gérondif neutre plur. de
lavare (
laver*; v.
Rohlfs § 1098;
FEW t. 5, p. 219b). L'ancienneté de l'angl.
lavender (anglo-norm.
lavendre, ca 1265 ds
NED) et le lat. médiév.
lavendula (
ca 1250 ds
Latham) font cependant difficulté (v.
Hope, p. 42).