LARIGOT, subst. masc.;À TIRE-LARIGOT, loc. adv.
Étymol. et Hist. 1. Av. 1518 [
boire]
a tyre Larigault « boire d'un trait, en vidant une bouteille l'une après l'autre » (
Sermons choisis de Michel Menot, éd. J. Nève, Paris, 1924, p. 417); 1532
boire à tyrelarigot (
Rabelais,
Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, XVIII, 74); p. ext. 1585
à tirelerigot « en grande quantité » (
Paré, éd. J. F. Malgaigne, III, 731);
2. 1563 « sorte de flûte, petit flageolet »
harigot (
Ronsard,
Hymne de l'automne, 128 ds
Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, t. 12, p. 52); fin
xvies. [éd.]
larigot (
Chr. de Bordeaux,
Varlet à loüer à tout faire ds
Anc. Poésies fr., éd. A. de Montaiglon, I, 87). Mot tiré d'un anc. refrain «
Larigot va Larigot, Mari, tu ne m'aimes mie », mai 1403 (
Chr. de Pisan,
Le Dit de la Pastoure, 244 ds
Œuvres poét., éd. M. Roy, I, 231) et dit arbitrairement d'une sorte de flûte, d'où est sortie l'expr.
boire à tire larigot, c'est-à-dire « en aspirant le contenu d'un verre », v. aussi
flûter attesté au sens de « boire beaucoup » dep. 1669 (
Widerhold Fr.-all.), v.
Sain.
Sources t. 1, p. 212; l'hyp. d'une formation à partir de
larynx*
(EWFS2) est peu probable étant donnée l'apparition plus tardive de ce mot.