JOURNÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist. Espace de temps compris entre le lever et le coucher du soleil
I. considéré par rapport à l'emploi qu'on en fait
A. ca 1150 « journée de voyage, de marche » (
Wace,
S. Nicolas, 987 ds T.-L.);
id. ce parcours servant à évaluer une distance (
Id.,
op. cit., 486,
ibid.).
B. 1. 1155 « travail, tâche d'une journée » (
Wace,
Brut, 7337,
ibid.);
2. 1160-74 « surface de terre labourée en une journée; mesure agraire » (
Id.,
Rou, éd. A.J. Holden, II, 661); fin
xives. [ms. S] (
Thèbes, éd. L. Constans, 5934);
3. 1260 « rémunération d'une journée de travail » (E.
Boileau,
Métiers, 143 ds T.-L.); 2
emoitié
xiiies.
Dit des Avocats, 239,
ibid..
C. ca 1195 « jour de bataille » (
Ambroise,
Guerre sainte, 3458,
ibid.).
II. considéré dans sa durée
id. a jornee « pendant un jour, du matin au soir » (
Id.,
op. cit., 11407,
ibid.);
cf. ca 1280 (
Merveilles de Rigomer, 1172,
ibid. : chevauce Lanselos
A jornee parmi le bos, Que il ne reste ne ne fine Desque nuis vient et jors decline). Dér. de
jour*, a. fr.
jorn; suff.
-ée*.