JOLI, -IE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1140
estre jolif de femmes « être porté à l'amour sensuel » (G.
Gaimar,
Hist. des Anglais, éd. Bell, 3592);
b) xiiies.
joli(f) « gai, joyeux » (
Romances et Pastourelles, I, 33, 22 ds T.-L.);
2. a) ca 1265
jolif « élégant, paré » (
Rutebeuf,
La voie de paradis ds
Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 361, 581);
b) xiiies.
joli « qui a de l'agrément extérieur » (
Romances et Pastourelles, I, 49, 10 ds T.-L.);
3. a) ca 1550 « considérable, assez grand (en parlant d'une somme d'argent) » (
Saint-
Gelais ds
Littré,
s.v. envi);
b) 1671 « ingénieux, plaisant (en parlant d'un tour joué à quelqu'un) » (
Molière,
Les fourberies de Scapin, I, 2). Prob. dér. de l'anc. scand.
jôl, nom d'une grande fête païenne du milieu de l'hiver; suff.
-if* sur le modèle d'
aisif « agréable », dér. d'
aise*.
Cf. FEW t. 16, p. 286b.