JAUNE, adj., adv. et subst.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. ca 1100 « qui est de la couleur de l'or, etc. » (
Roland, éd. J. Bédier, 1494);
ca 1165 « se dit de la couleur parcheminée de la peau, et notamment du teint du visage, qui dénote la fatigue » (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, 16486, var. ds T.-L.); 1834
le métal jaune (
Balzac,
E. Grandet, p. 14);
2. 1748
femme jaune (
Montesquieu,
Esprit des lois, livre seizième, 6, éd. J. Brethe de la Gressaye, t. 2, p. 248); 1840
race jaune (
Ac. Compl. 1842);
3. 1814
fièvre jaune (
Nysten);
4. 1832 « qui est de couleur jaune, symbole d'infamie » (
Hugo,
N.-D. Paris, p. 128); 1859
passeport sur papier jaune (
Ponson du Terr.,
op. cit., t. 1, p. 625);
5. 1901
syndicat jaune (d'apr.
Esn.).
B. Subst.
1. 1165-70 « couleur jaune » (
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, éd. M. Roques, 3603);
2. 1538
jaune-d'œuf (
Est.,
s.v. luteus);
3. 1617 « la couleur jaune, symbole d'infamie » (A.
d'Aubigné,
Faeneste, I, 2 ds
Œuvres, éd. E. Réaume et de Caussade, t. 2, p. 390); 1899 « ouvrier appartenant à un syndicat jaune » (d'apr.
Esn.);
4. 1867
les Jaunes « représentants de la race jaune » (
Littré).
C. Adv. 1740-55
rire jaune (
Saint-
Simon,
Mémoires, éd. de Boilisle, t. 8, p. 18). Du lat.
galbinus « vert pâle ».