INTRIGUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1578 genre indéterminé « affaire compliquée » (H.
Estienne,
Deux dialogues du nouveau lang. fr. italianizé, éd. P. Ristelhuber, t. 1, p. 6 : aussi tost que je seray sorty de quelque
intrigue, où je me suis trouvé);
2. 1636 fém. « relations galantes plus ou moins secrètes » (
Mairet,
Les Galanteries du duc d'Ossone, IV, 3, éd. G. Dotoli, p. 192);
3. 1647 masc. « machination habile et secrète, parfois déloyale » (J.
Rotrou,
La Sœur, V, 3 ds
Œuvres, éd. 1820, p. 732);
4. 1637 fém. « enchaînement des événements qui constitue la trame de l'action d'une œuvre littéraire ». (
Scudéry,
Observations sur le Cid, ds P.
Corneille,
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 12, p. 443). Empr. à l'ital.
intrigo, attesté aux sens 1 dep. le mil. du
xives. (
L'Urbano ds
Batt.), 2 dep. 1555-62 (P.
Fortini,
ibid.), 3 dep. 1537-55 (L'
Arétin,
ibid.), 4 dep. 1564 (
Razzi,
ibid.), déverbal de
intrigare (
intriguer*).
Cf. intrique, attesté au
xviies. (v.
FEW t. 4, p. 778b), déverbal de
intriquer*.