INCOMPRÉHENSIBLE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1314 au propre « (cancer) que l'on ne peut saisir, enlever » (
Henri de Mondeville,
Chirurgie, 2119 ds T.-L.), emploi isolé;
2. a) 1377 [ms. du
xves.] « qui ne peut être compris, dont la pensée ne peut saisir l'essence » (Trad. de la
Chirurgie de
Lanfranc, ms. B.N. fr. 1323, f
o1 ds
Littré);
b) 1521-22 emploi subst. (
Marguerite d'Angoulême,
Briçonnet,
Correspondance, éd. Chr. Martineau et M. Veissière, t. 1, p. 115, 227);
3. 1678 « (personne) dont on ne peut comprendre les mobiles » (M
mede La Fayette,
La Princesse de Clèves, 47 ds
IGLF);
4. 1689 « impossible ou très difficile à comprendre, à expliquer » (M
mede Sévigné,
Corresp., 25 sept., éd. R. Duchêne, t. 3, p. 706). Empr. au lat. de l'époque impériale
incomprehensibilis, au propre « qui ne peut être saisi », au fig. « qui ne peut être compris par la pensée ».