IMMORTEL, -ELLE, adj.
Étymol. et Hist. A. Ca 1314 « qui n'entraîne pas la mort »
plaies immortelz (H.
de Mondeville,
Chir., 1210 ds T.-L.).
B. 1. a) ca 1330 « (d'une créature) qui n'est pas sujet à la mort » (G.
de Digulleville,
Vie hum., 5955,
ibid.); 1578 subst. masc. myth. antique « dieu » (
Ronsard,
Ode à Phoebus, éd. P. Laumonnier, t. 17, 1, p. 57);
b) av. 1525 « qui a une durée très longue »
biens et tresors immortels (
Crétin,
Complainte sur la mort de Bissipat, p. 59 ds
Hug.); 1665 subst. fém. bot. [cette fleur se desséchant sans jamais se faner] (
Vallot,
Hortus regius ds
Roll. Flore t. 7, p. 81); 1833 subst. masc. « membre de l'Académie française » [
cf. Ac. 1935 ... en raison de l'inscription :
A l'Immortalité que porte le sceau donné à l'Ac. par son fondateur le Cardinal de Richelieu] (
Borel,
loc. cit.);
2. 1352-56 « qui demeure ds la mémoire des hommes » (
Bersuire, fol. 12 ds
Littré). A dér. de
mortel*; préf.
in-1*. B empr. au lat. class.
immortalis « immortel (au plur. « les dieux »); impérissable, éternel ».