HÔTEL, subst. masc. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050 « hébergement, logement » ( Alexis, éd. Chr. Storey, 225 : Lit ed ostel e pain e carn e vin); b) ca 1100 « lieu où l'on trouve accueil, hébergement » spéc. pour les gens de guerre, ici « campement » ( Roland, éd. J. Bédier, 342); c) 1 erquart xiiies. « auberge » ( Courtois d'Arras, éd., E. Faral, 142); ca 1225 « logis des hôtes ds un monastère » ( Huon de Bordeaux, éd. P. Ruelle, 8867); d) 1260 Ostel Dieu de Paris (E. Boileau, Métiers, 39 ds T.-L.); 2. a) ca 1135 « (sa propre) maison » ( Couronnement de Louis, 162, ibid. : son ostel); b) ca 1165 tenir ostel « avoir maison, table ouverte; mener un certain train de vie » (B. de Ste-Maure, Troie, 10461, ibid.); ca 1225 « Cour » mestre de l'ostel le rei (G. Le Marechal, 6467, ibid.); début xves. en l'ostel du duc de Bourbon ( Hist. de J. de Boucic., liv. 1, p. 58 ds Littré); c) ca 1225 « palais royal » ( Huon de Bordeaux, éd. P. Ruelle, 9387); 4 equart xives. « maison seigneuriale » (J. Froissart, Chron., éd. S. Luce, I, 672 : li princes de Galles... prist congiet et se retray à son hostel de Berkamestede); 1505 « maison de qualité » ( Gringore, Folles entreprises I, 35 ds Hug. : pillent maisons, hostelz); d) 1478 ostel commun « maison commune, hôtel de ville » ( Ord. des rois de France, xviii, 418 ds Bartzsch, p. 40); 1538 hotel de ville ( Est. ds FEW t. 4, p. 495b). Du lat. hospitale [ cubiculum], subst. « chambre destinée à recevoir les hôtes » à l'époque class. ( Vitruve, 6, 7, 4 ds TTL s.v., 30, 34, 85 : domunculae constituuntur... uti hospites advenientes in ea hospitalia recipiantur); synon. de xenodochium, hospitium en b. lat. ( ibid., 3035, 7); cf. aussi Loi salique, 1, 5, 2 (ibid. 3035, 5 : qui... ipsi... panem aut hospitalem dederit); v. aussi hôpital.
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