HUMOUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1693
humeur trad. de l'angl.
humour (Trad.
Œuvres mêlées de M. Chevalier Temple, 3
eessai sur la poésie, pp. 364-65 ds
Mack. t. 1, p. 93, note 1); 1725
houmour (ici subst. fém. d'apr.
humeur) (
Muralt,
Lettres sur les Anglais, p. 55 d'apr. F. Baldensperger ds
Etudes d'hist. litt., 1907, p. 184); 1728 (C.
de Saussure,
Lettres et voyages, p. 272 ds
Mack. t. 1, p. 93 : mots piquants à double entente que les Anglois appellent
« humours »); 1745 (Abbé
Le Blanc,
Lettres d'un Francois, t. 1, p. 114 d'apr. F. Baldensperger,
loc. cit., p. 184 : De notre mot d'humeur, les Anglais ont fait celui d'
humour); 1755 subst. masc. (
Journal étranger, avril, p. 65,
ibid., p. 186 : cet
humour dont les Anglais se vantent). Empr. à l'angl.
humour, lui-même empr. en a. fr. à
humeur* avec les mêmes significations, et qui a pris au
xviies., à partir du sens de « tendance, inclination, trait de caractère », celui de « tempérament enjoué, gaîté, aptitude à voir ou à faire voir le comique des choses », à rapprocher du développement semblable du fr.
humeur à la même époque (
cf. 1643
Corneille,
Suite du Menteur, III, 1, éd. Ad. Régnier,
Œuvres, IV, 332 : Cet homme a de l'humeur. − C'est un vieux domestique, qui, comme vous voyez, n'est pas mélancolique).