GÂTINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1
remoitié
xiies. « terrain inculte, inhabité; pillage, ruine » (
Psautier Cambridge, 93, 21 ds T.-L. :
guastine demenrunt envers l'aneme del juste [
copulabuntur − lire
pop- − adversum animam justi]);
ca 1140 (
Gaimar,
Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 3135 : As bois se tint e as
gastines). Plutôt que directement dér. de l'adj. a.fr.
gast (« désert, inculte »
ca 1100,
Roland, éd. J. Bédier, 3127; « dévasté »
ca 1175, B.
de Ste-Maure,
Chron., éd. C. Fahlin, 3775; du lat. class.
vastus au sens de « vide, désert, désolé, ravagé », avec infl. de l'a.b.frq. *
wōst [all.
wüst « désert », v.
Kluge,
s.v. Wust, wüst]),
gastine paraît continuer, toujours en relation avec
gast et
gâter, l'a.b.frq. *
wôstinna, a.h.all.
wôstinna, wuostinna, subst. « désert », v.
Kluge,
loc. cit. (
DEAF, s.v. gast, col. 359).