GUEULE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [Fin
xes.
gola « gosier, gorge » (
Passion, éd. d'Arco S. Avalle, 102)]
1. a) ca 1135
os de la gole « os de la gorge, os du cou, au sens de vertèbres cervicales (v. J. Frappier ds
Mélanges J. Boutière, pp. 238-239) » (
Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 132);
b) 1174-77 « bouche (en tant qu'organe servant à crier) » (
Renart, éd. E. Martin, II, 384 : Harou! s'escrie a plaine
goule);
c) 1176-81 d'un animal (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 3363);
d) fin
xvie-début
xviies. p. ext. « visage (ici fig.) » (
Béroalde de Verville,
Moyen de parvenir ds
Jaub. : la
goule enfarinée);
2. xiiies. « gloutonnerie, gourmandise » (
Isopet de Lyon, 450 ds T.-L.);
3. 1176
gueule « ouverture béante » (
Chr. de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 1942). Du lat.
gula « gosier, gorge », « palais, bouche », p. ext. « gourmandise ».