GRIVE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1280-90 ornith. (G.
de Bibbesworth,
Traité, éd. A. Owen, 32); 1456-67
plus estourdy [var. de la fin de 1486 :
saoul]
que une grive (
Cent Nouvelles Nouvelles, éd. Fr. P. Sweetser, VI, 44);
2. 1628 arg. « guerre » (
Le Jargon de l'Argot réformé, 42 ds
Sain.
Sources arg. t. 1, p. 234); p. ext. 1821 « troupe, armée » ici en partic. « corps de garde » (
Ansiaume,
loc. cit.). 1 fém. de l'a. fr.
grieu, griu 1119 (
Ph. de Thaon,
Comput, 1553 ds T.-L.) du lat.
greacus, v.
grec, la grive étant un oiseau migrateur dont on pensait qu'il hivernait en Grèce. 2 d'orig. obsc.; aucune des hypothèses − emploi métaphorique de 1, l'oiseau étant particulièrement querelleur (
FEW t. 4, p. 212 a), ou forme altérée et subst. du fém. de l'a. fr.
grief « pénible »,
grief*
(Lar. Lang. fr.) − n'étant réellement satisfaisante.