GOUTTE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xes.
gute « petite quantité de liquide qui prend une forme sphérique » (
Passion, éd. d'A. S. Avalle, 128);
2. a) ca 1160
ne [
veoir]
gote « ne rien [voir] » (
Enéas, 195 ds T.-L.), tour gén. employé avec les verbes
veoir et
oïr; b) fin
xiies. d'abord utilisé dans des phrases négatives
goute de + subst. « petite quantité de » (
Prise Orange, éd. C. Régnier, 463);
ca 1200 emploi adv. (
Escoufle, 1183 ds T.-L.);
3. ca 1393
mère goute « vin qui coule de la cuve avant toute pression » (
Ménagier II, 260,
ibid.);
4. p. anal. 1568 archit.
goutte (P.
Delorme,
Architecture, p. 149);
5. 1700 méd.
goutte d'Angleterre (J. P.
de Tournefort, in
Mémoires de l'Académie royale des Sciences, Paris, 73 ds
R. Ling. rom. t. 36, p. 228);
6. 1795
goutte « eau de vie » (
Fauche-
Borel ds ses
Mémoires, Paris, 1825, t. 1, p. 303 ds
R. Philol. fr. t. 24, p. 110). Du lat.
gutta « goutte d'un liquide », « petite partie de » et terme d'architecture.