GALOP, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Loc. adv.
a) ca 1100
les galos « avec précipitation, au galop » (
Roland, éd. J. Bédier, 731 : lé
galops e les salz);
b) 1585
au (grand) galop « id. » (
Noël du Fail,
Contes et Discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 94);
2. ca 1165 « allure la plus rapide du cheval et de certains autres équidés » (B.
de Ste-
Maure,
Troie, 8685 ds T.-L.);
3. a) 1829 « ancienne danse au mouvement très vif » (
Journal des dames, p. 109 ds
Fr. mod. t. 15, p. 135);
b) 1835 « air sur lequel se faisait cette danse »
(Ac.); 4. pathol.
bruit de galop [1847, Bouillaud ds
Garnier-
Del.]; 1878 (P. Lucas-Champonnière in
Journ. de méd. et de chir. pratiques, XLIX, 104 ds
Quem. DDLt. 8). Soit déverbal de
galoper* (de *
wala hlaupan), soit d'apr. Knobloch ds les
Mélanges Kurylowicz, p. 173-4, d'un frq. *
walhlaup « la course vers le champ de bataille d'un cavalier et d'un fantassin, ce dernier se tenant à la crinière du cheval »; ce mode de combat déjà attesté du temps de César et jusqu'à Ammien Marcellin (
ives.), s'étant répandu à travers toute l'Europe et ayant été adopté par les contingents germains des armées romaines. Le frq. *
walhlaup est composé de
wal « champ de bataille » (
cf. a. h. all.
wal « id. »; a. nord.
val « morts sur le champ de bataille ») et de *
hlaup « saut, course » (
cf. a. h. all.
hlauf « course »; m. h. all.
louf « course, cours »; all.
Lauf « id. »).
Cf. DEAF, s.v. galop, col. 102-103.