FRONTIÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1213 « front d'une armée » (
Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre, 120, 19);
2. 1292, oct. « place fortifiée faisant face à l'ennemi » (Arch. B. du Rhône, 56 H 4055
Statuts S. Jean Jérusalem);
3. fin
xives. « limite bordant un territoire » (
E. Deschamps, III, 81, 6 ds T.-L.);
id. (
B. Latin,
Trésor, éd. P. Chabaille, p. 626, interpolation ms D
2). Dér. de
front*; suff.
-ière*; 3 paraît être plutôt issu de
pays de frontiere « partie d'un pays limitrophe d'un autre » (1405 ds
Gdf. Compl.) que né de la substantivation de [
place, ville]
frontière, fém. du m. fr.
frontier « limitrophe » (
G. Chastellain,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, I, IX, t. 1, p. 68 : plusieurs autres pays
frontiers) qui serait lui-même issu de
pays de frontiere.