FRINGUER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1462 intrans. « gambader, sauter, danser » (
Cent Nouvelles Nouvelles, éd. F. P. Sweetser, XLVII, 91);
b) 1507 part. prés. adj.
fringant « vif, alerte » (
N. de La Chesnayes,
Condamnation de banquet, éd. P. L. Jacob,
Recueil de farces, p. 451);
2. a) 1460-66 intrans. « se faire valoir, parader, poser » (
Martial d'Auvergne,
Arrêts d'amour, éd. J. Rychner, VIII, 58);
b) 1478-80 part. prés. adj.
fringant « qui a de l'éclat, brillant, pimpant, élégant » (
G. Coquillart,
Œuvres, éd. M. J. Freeman,
Droitz nouveaux, 19);
c) 1590 trans. « rincer (des verres) » (
Tabourot des Accords,
Escraignes dijonnoises, 19 ds
Hug.);
d) 1878 (
Rigaud,
Dict. jargon paris., p. 162 :
Fringuer. Habiller. −
Se fringuer, s'habiller. − Bien
fringué, bien mis). Dér. de
fringues*, étymol. I; dés.
-er. Le sens de « rincer, laver (des verres) » semble venir de ceux de « rendre brillant, propre » ou de « remuer, faire sauter l'eau dans » et il n'est pas nécessaire d'avoir recours à une orig. germanique (a. h. all.
hreinjan « purifier » d'où all.
rein « pur » à l'orig. de
fringue selon G. Paris ds
Revue critique, 1867, p. 332).