FRANC3, FRANCHE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050 « de condition libre » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 227);
b) ca 1100 « de naissance noble » (
Roland, éd. J. Bédier, 3978);
c) ca 1170 « libéré de certaines servitudes » (
G. de Saint-Pair,
Mont-Saint-Michel, éd. P. Redlich, 340);
d) 1723
franc de port (
J. Savary des Bruslons,
Dict. universel de commerce, t. 2 p. 1187 ds
FEW t. 15, 2, p. 165b);
2. a) 1269 « (vin, etc.) qui présente des qualités de pureté, de naturel » (Doc.
ap. M. Canat de Chizy,
Doc. inéd. pour servir à l'hist. de la Bourgogne, t. 1, p. 106);
b) 1585
jours francs « jours entiers » (
N. du Fail,
Contes d'Eutrapel ds
Œuvres facétieuses, éd. J. Assézat, t. 2, p. 104);
c) av. 1630 précédant un subst. « qui est véritablement tel » (
A. D'Aubigné,
Vie, XVIII ds
Littré);
3. début du
xives. « cultivé (d'une plante) » (
Propriétés des choses, II, 29, 14 ds T.-L.);
4. 1456
franc au collier « se donnant généreusement à l'effort » (
Villon,
Lais, éd. J. Rychner et A. Henry, 4);
5. 1611 « qui s'exprime ouvertement, sans artifice ni réticence » (
Cotgr.). De
Franc (v.
franc1), attesté en lat. médiév. sous la forme
Francus (
Hollyman, pp. 145-150;
Nierm.), désignant d'abord l'homme libre (fin du
vies.,
ibid.), puis celui qui est libéré de certaines servitudes (
ixes.,
ibid.). Au sens 5,
franc a remplacé
vrai*, usuel en a. et m. français.