FRANC-MAÇON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1735
Confrairie des Maçons-Libres (
Chansons d'apr.
Le Forestier L'Occultisme et la franc-Maçonnerie écossaise, p. 183 ds
Mack. t. 1, p. 101); 1737
free-maçons, francs-massons (
Discours du Frère Ramsay d'apr.
Le Forestier,
op. cit., p. 159,
ibid.); 1737
Francs-Maçons (
Naudot,
Chansons notées de la Trés vénérable Confrérie des Francs-Maçons, ibid.). Adaptation de l'angl.
Freemason composé de
free « libre » et
mason correspondant au fr.
maçon*. Le terme angl., attesté dep. le
xives., désignait des ouvriers bâtisseurs itinérants et de grande qualification qui utilisaient entre eux des signes conventionnels secrets; leurs confréries prirent au
xviies. l'habitude d'accepter des personnages réputés pour leurs connaissances en archit. mais n'exerçant pas un métier du bâtiment; le prestige attaché à cette acceptation est sans doute à l'orig. de la création de confréries ou « loges », comme celle des
Free and Accepted Masons, regroupées dans une « grande loge » à Londres en 1717 et reprenant certaines traditions des confréries de bâtisseurs (
cf. NED s.v.;
FEW, t. 18, p. 65).