FOUTRE1, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1175-80 vulg. trans. « posséder charnellement » (
Renart, éd. M. Roques, br. XVII, 1568); d'où 1731, avr. pop.
se faire f... (cité ds
Brunot t. 6, 1124 et note 2);
2. mil.
xviies. pronom. « ne pas se soucier de quelque chose; se moquer de » (cité ds
A. Adam,
Les Libertins au XVIIes., 84 ds
Quem. DDL t. 15);
3. a) 1751 vulg.
je vous en fous (
Vadé,
Pip. cass., ch. II, p. 228 ds
Brunot t. 10, p. 164 et note 1);
b) 1789 trans.
foutre son pied [quelque part] (
Ibid., note 6); 1790
foutez lui la paix (
P. Duch. Royal, pièce 18, ibid., p. 179 et note 5);
4. 1790
foutre le camp (
ibid., ibid., p. 181);
ca 1791 « mettre brusquement »
foutre sur un trône (
Nouveau te Deum, ibid., p. 172);
5. 1790, 10 oct. fam. « faire » (
P. Duch., n
oVI,
ibid., p. 179 et note 2 : continuez a bien aimer votre femme, elle
est foutue pour ça);
cf. 1853 (
Flaub.,
Corresp., p. 178 : Qu'est-ce que ça
fout tout cela? il n'y a de défaites que celles que l'on a tout seul);
6. 1790
foutant part. prés. adj. « fâcheux »
J. Bart, n
o97 ds
Quem. DDL t. 15
(s.v. foutant). Du lat.
futuere « avoir des rapports avec une femme ».