FORÊT, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1121-34
forest « vaste étendue de terrain peuplée d'arbres » (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, 401 ds T.-L.);
2. xives. « quantité considérable d'objets longs et serrés » (
Hugues Capet, éd. La Grange, 3466 :
forest dez lanchez). Du b. lat. [
silva]
forestis (de
forum « tribunal ») « forêt relevant de la cour de justice du roi » puis « territoire soustrait à l'usage général et dont le roi se réserve la jouissance » (dep. 648 ds
Nierm.); sens également attesté en a. fr. (
xiies. ds T.-L.). La valeur jur. du mot, qui apparaît dès les premiers textes, appuie l'hypothèse de l'étymon lat.
forestis plutôt que le frq. *
forhist « futaie de sapins ».