FIEF, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1100
fiet, feu (
Roland, éd. J. Bédier, 472; 2680); [
xiies.
fief attesté indirectement par le dér.
fieffé*]; mil.
xiiies.
fief [ms.] (
Huon de Bordeaux, éd. P. Ruelle, 61). Mot d'orig. discutée, v.
FEW t. 15, 2, p. 119b et
EWFS2; prob. de l'a. b. frq. *
fehu « bétail »,
cf. le m. néerl.
vee «
id. » (
Verdam), a. h. all.
fihu «
id. » (
Graff t. 3, col. 428), a. b. all.
fehu «
id. », got.
faihu « argent, possessions » (
Feist); l'évolution sém. aura été identique à celle du lat.
pecus « bétail »,
pecunia « avoir (en bétail); argent ».
Feus, feum est attesté en lat. médiév. dès le
viiies. (
Nierm.; Hollyman, pp. 41-42); au
xes., formes en
-d- (
Nierm., p. 415b;
Hollyman, p. 48, note 59), prob. nées sous l'infl. de
alodum, v.
alleu; le
-f-de
fief vient des formes verbales
fiever (v.
fieffé), elles-mêmes dér. de l'a. fr.
fieu (
Z. rom. Philol. t. 2, 1878, pp. 461-463;
Fouché, p. 602;
Bourc.-Bourc. § 151, III).