FEUTRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin du
xies. [mss des
xiiie-
xives.]
feltre « étoffe obtenue en foulant et en agglutinant du poil ou de la laine » (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, 466); fin du
xiies.
fautre (
Raoul de Cambrai, éd. P. Meyer et A. Longnon, 7161);
2. a) ca 1160 « objet en feutre sur lequel on s'assied ou on se couche; couverture » (
Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 6115); 1913 : Chapel ot d'un neir
feutre;
ibid., 1922 : le
fautre el ché el son);
b) xiiies. « chapeau de feutre » (
Simon de Pouille, éd. J. Baroin;
c) 1611
feustre « bourre qu'emploient les selliers pour rembourrer les selles » (
Cotgr.). De l'a. b. frq. *
filtir, au sens 1,
cf. l'a. h. all.
filz «
id.; étoffe grossière » (
Graff t. 3, col. 519;
Schützeichel2), ags.
felt (NED). Filtrum est attesté en lat. médiév. dès le
viiies. (741-744 « caparaçon de feutre » ds
Nierm.; 1075-76 « feutre, pièce de feutre »,
ibid.).