FEURRE, FOUARRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1160-74
fuerre « fourrage pour les animaux » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 2175); début
xvies. [date du ms.]
fouare «
id. » (
Déclaration de la loy et eschevinage de Corbie, Mém. de la Soc. des antiq. de Pic., I, 290 ds
Gdf.);
2. a) ca 1165
fuerre « paille » ([
Chr. de Troyes],
G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1873);
cf. 1292
la rue au Fuerre (
La Taille de Paris, éd. H. Géraud, p. 47);
b) 1756
feurre « paille longue servant à empailler les chaises » (
Encyclop. t. 6). De l'a. b. frq. *
fodar « fourrage pour les animaux »,
cf. le m. néerl.
voder «
id. » (
Verdam), a. h. all.
fôtar «
id. » (
Graff t. 3, col. 378-379), all.
Futter «
id. », lat. médiév.
foderum « fourrage pour les chevaux » (805 ap.
Nierm., p. 438). Dès le
xiiies. ce mot gêné par son homonymie avec
fuerre (v.
fourreau), a été remplacé par
fourrage*. (
Cf. FEW t. 15, 2, p. 152).