FAUVE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. I. Adj.
1. ca 1100
falve « d'un jaune tirant sur le roux » (
Roland, éd. J. Bédier, 1495);
2. a) 1561
bestes fauves « animaux sauvages au pelage fauve » (
J. du Fouilloux,
Vénerie, éd. G. Tilander, chap. 37, 38);
b) 1790 « animaux sauvages (en gén.) » (
Marat,
Pamphlets, C'est un beau rêve, p. 229);
c) 1832 « animaux féroces » (
Hugo,
N.-D. Paris, p. 343);
3. 1852
odeur fauve (
Gautier,
Italia, p. 258).
II. Subst.
1. 1176 « cheval fauve » (
Chr. de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 4717), emploi isolé;
2. a) av. 1573 vén., collectif « bêtes fauves » (
E. Jodelle,
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 2, p. 401);
b) 1791 « animal sauvage (en gén.) » (
Volney,
Ruines, p. 11);
c) 1859 « animal féroce » (
Hugo,
Légende, t. 2, p. 834);
3. 1905 B.-A. (L. Vauxcelles ds
Gil Blas, 17 oct.). Du germ. occidental *
falwa- « d'un jaune tirant sur le roux »,
cf. a. h. all.
falo (
Graff t. 3, col. 468;
Schützeichel2), m. h. all.
val «
id. » (
Lexer), all.
falb. Le terme a prob. été introduit en b. lat., comme d'autres noms de couleurs, par les soldats germaniques, v.
blanc, bleu, blond, gris;
cf. aux
viiie-
ixes. la glose
fulbus :
falbus [var. dans des mss du
ixes.
fulvus :
falvus] (
CGL t. 4, p. 345, 23).