ENFANT, subst.
Étymol. et Hist. A. 1. Fin
xes. « garçon ou fille en bas âge » (
Saint Léger, éd. J. Linskill, 13 : Quant
infans fud); en partic.
ca 1100 « adolescent » (
Roland, éd. J. Bédier, 3106);
2. 1180-90 « qui a le caractère, la conduite d'un enfant »
tenir por enfant (
A. de Paris,
Alexandre, II, 599,
in Elliot Monographs, p. 87);
3. 1532 terme d'amitié, d'affection (
Rabelais,
Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, chap. 15, p. 130).
B. 1. Ca 1050 « garçon ou fille par rapport à sa filiation » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 54);
2. p. ext. 1538 « descendant »
enfant de (
Est.);
3. ca 1562 « être humain considéré comme rattaché par ses origines à qqn ou qqc. »
les enfants de Dieu (
Bonivard,
Advis et devis de la source de l'idolatrie..., p. 6 ds
FEW t. 4, p. 660b);
4. xves. « celui qui est originaire d'une ville ou d'un milieu »
enfant de bonne ville (
Prov. communs ds
Le Livre des proverbes fr., éd. Le Roux de Lincy, 1859, t. 1, p. 215);
5. 1640 « conséquence, effet de qqc. » (
Corneille,
Cinna, I, 1;
Enfants impétueux de mon ressentiment). Empr. au lat. class.
infans, infantis « qui ne parle pas » d'où « tout enfant, jeune enfant ».