EAU, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050
egua « liquide inodore et transparent » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 267 : L'
egua li getent, si moilent sun liçon);
ca 1100
ewe (
Chanson de Roland, éd. J. Bédier, 1831 : Li val parfunt et les
ewes curant);
2. 1185
eaue « sécrétion liquide du corps humain » (
H. de Dammartin,
Foulque de Candie, 147 ds T.-L. : Si que l'
eaue du cuer li est as yex montee); 1490 [éd.]
eau (
Amant rendu Cordelier, éd. A. de Montaiglon, 1296);
3. 1575 « liquide qui n'a pas la composition de l'eau pure » (v.
eau-forte); p. ext. 1611 « sérosité qui environne le fœtus pendant la gestation » (
Cotgr.); au plur. 1694
(Ac.); 4. 1611 « transparence, pureté des pierres précieuses » (
Cotgr.); iron. 1874
de la plus belle eau (
Gaz. des Trib., 20 nov., p. 1116, 1
recol. ds
Littré). Du lat. class.
aqua; pour l'évolution phonét., v.
Fouché, p. 264, 338, 644.