DÉFILÉ, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. [1643 subst. « passage étroit où l'on ne peut passer qu'en file » (
Rotrou,
Bélis. III, 1 ds
Littré : Et lorsque l'ennemi, s'avançant au trépas, Dans ses longs
défilés aura porté ses pas...)]; 1648 (
Abl[ancourt],
Ret[
raite], 1. 4 c. 5 ds
Rich.); 1721 fig. (
Montesq.,
Lett. pers., 98 ds
Littré : On les fait passer par un
défilé, bien étroit, je veux dire entre la vie et leur argent);
2. a) 1669 « action de marcher un à un dans un passage estroit » (
J.-H. Widerhold,
Nouv. Dict. fr.-all. et all.-fr., Bâle, d'apr.
FEW t. 3, p. 536
b) − 1675
ibid.;
b) 1827 « manœuvre militaire par laquelle les hommes marchent en colonne » (
Delécluze,
Journal, p. 448 : Le
défilé des troupes);
3. 1830 arg. des bagnes, subst. fém.
défilée « départ pour le travail » (
Alhoy,
Bagnes, Rochefort, p. 245);
4. 1842 fig. « succession de choses dans le temps » (
Balzac,
Autre ét. femme, p. 362 : Le raout, cette froide revue du luxe, ce
défilé d'amours-propres en grand costume). Part. passé subst. de
défiler2*.