DOIGT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) [
Ca 1100 plur.
dous deie « largeur d'un doigt » (
Roland, éd. J. Bédier, 444 : Cuntre dous deie
l'ad del furrel getee), attesté en a. fr.,
cf. T.-L.];
b) xiiies. [ms.]
plain doi ne demi pié (
Couronnement de Louis, éd. E. Langlois, 226 var.); 1552
être à deux doigts de (
Rabelais,
Le Quart-Livre, éd. R. Marichal, XXIII, 123);
2. a) ca 1120
demustrer al dei (
Ph. de Thaon,
Best., 2453 ds T.-L.);
ca 1223
monstrer au doit (
G. de Coincy,
Mir. Vierge, éd. V. F. Kœnig, II,
Mir. 17, 133);
b) av. 1570
compter sur ses doigts (
J. Grevin,
La Trésor., éd. L. Pinvert, p. 64);
c) 1665
savoir sur le bout des doigts (
Molière,
Dom Juan, I, 2);
3. 1174-80 (
Ch. de Troyes,
Perceval, éd. F. Lecoy, 8796 : le plus petit
doi de mon pié). Du lat. class.
digitus, *
ditus « doigt de la main, du pied », forme
doigt par réfection étymol.; l'a. fr.
deie, doie plur. de genre indéterminé (1 a) est issu du plur. neutre *
dita à valeur collective.