DESSUS1, prép. et adv.
Étymol. et Hist. A. Adv.
1. 1119
la desus « sur ce sujet » (
Ph. De Thaon,
Comput, éd. E. Mall, 733);
2. a) 1155 « dans une position plus élevée » [
bras]
desus e desuz « bras dessus, bras dessous » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 1118);
b) ca 1170 « par dessus » (
Chr. de Troyes,
Erec, éd. M. Roques, 405);
c) ca 1176
par desus (
Id.,
Perceval, éd. F. Lecoy, 7431);
d) ca 1195
en dessus (
Ambroise,
Guerre sainte, 9604 ds T.-L.), attest. isolée; 1660 (
Oudin Fr.-Esp.);
e) ca 1220
là dessus indiquant le lieu (
G. de Cambrai,
Barlaam et Josaphat, 10018 ds T.-L.).
B. Prép.
1. ca 1150 employé seul
desus « sur » (
Voyage de Charlemagne, éd. P. Aebischer, 294) pour cet emploi
Fur. 1701 note que ,,sur est plus en usage que dessus``;
2. en composition dans des loc. prép.
a) ca 1150
par desus (
Charroi de Nîmes, éd. D. Mac Millan, 285);
b) ca 1165
dedessus « sur » (
B. de Ste-Maure,
Roman de Troie, éd. L. Constans, 29877); 2
emoitié XIII
es.
de desus « de la partie supérieure de » (
Ronceveaux, ms. Chateauroux, éd. W. Foerster, CCCLXXX, 8). Du lat.
desursum composé de
de et
sursum « en haut, vers le haut », littéralement « du haut », en usage dans la lang. vulgaire à l'époque impériale où il est signalé par Quintilien (
TLL s.v., 791, 75) comme barbarisme; attesté dans la lang. littér. comme prép. et adv. à l'époque chrét. (
Blaise) la plupart du temps écrit
desusum. Formé sans doute sur le modèle de la loc. plus anc.
de super, desursum a concurrencé celle-ci, d'où en a. fr. les formes parallèles
desus et
desor, desur (de
desuper);
desus, puis
dessus l'ayant par la suite emporté.