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DAUBE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [1571 gigotz à la dobe (texte relatif à Lille, Annales Cercle arch. Soignies, 16, 1956, p. 128 ds Herb., p. 46); av. 1598 adobbe « marinade » (Ph. de Marnix, Œuvres, vol. I, 1. V, p. 7 d'apr. A. Vollenweider ds Vox rom., t. 22, p. 401)]; 1640 daube « ragoût de viande cuit en sauce » (A. Oudin, Recherches ital. et fr., ibid.,); 1654 « manière de cuire une viande dans un liquide assaisonné » (La Varenne, Le Cuisinier François, ibid., p. 402 : Membre de mouton à la daube). Empr. à l'ital. dobba « marinade », attesté dep. 1549 (Messibugo, ibid., p. 399), adobbo (1570, B. Scappi, ibid., p. 400; le mot, fréq. en ital. jusqu'au xviiies., n'existe plus auj. qu'en sicilien), lui-même empr., en raison de la grande infl. qu'eut au xvies. la cuisine cat. sur la cuisine de l'Italie du Sud, au cat. adob « id. », déverbal d'adobar « mariner » (dep. 1494, Libre de doctrina pera ben servir..., ibid., p. 408), proprement « apprêter un aliment » (xiiies., Blaquerna, ibid., p. 398), d'abord « armer chevalier », qui, comme l'esp. adobar, est empr. au fr. adouber*. Voir FEW t. 15, 2, pp. 79 b-80 a. Les deux attest. du xvies. citées supra sont prob., en raison de leur localisation géogr., des empr. éphémères à l'esp. adobo, attesté au sens de « marinade » dep. le xves. (d'apr. Al.).