DARON, ONNE, subst.
Étymol. et Hist. [
Ca 1250
le Daron petite forteresse, nom de lieu (
Assises de Jérusalem ds
Historiens des Croisades, éd. Beugnot, t. 1, p. 107, note)]; 1680 « le maître de maison » (Poète anonyme ds
Rich.); 1725
daron « maître, père » (
Granval,
Le Vice puni ou Cartouche ds
Sain. Sources Arg. t. 1, p. 331); 1808 « sobriquet que les ouvriers donnent à leurs bourgeois : ce mot signifiait dans le vieux langage un vieillard fin et rusé » (
Hautel); 1836
daron de la raille, de la rousse « préfet de police » (
Vidocq,
supra A 3). Étymol. obsc.; à rattacher d'apr.
Esn. à l'a. fr.
daru « fort » (
Théâtre fr. du Moy. Âge, éd. L. J. N. Monmerqué et Fr. Michel,
Un miracle de Saint Ignace, p. 271),
cf. FEW t. 3, p. 17 b; plus prob., croisement de
baron1* avec l'a. fr.
dam « seigneur, maître » (du lat.
dominus, cf. dom),
cf. FEW t. 15, 1, p. 69 a.