DÉRAPER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. [Av. 1637 région. (domaine prov.)
se deraper « s'arracher (à) » ds
DG];
1. 1687 en parlant d'une ancre (
Desroches,
Dict. de mar., 20 ds
Fr. mod., t. 25, p. 310 : l'ancre
est dérapée ou a quitté); p. ext. 1859 (
Bonn.-Paris 1971 : un navire
Dérape, au moment où, quand il appareille, quand il chasse sur son ancre [...], sa dernière ancre est arrachée de la place où elle était mouillée);
2. fig. 1870 (
Poulot,
loc. cit.);
3. 1896 (
La France automobile, 274 ds
Fr. mod., t. 42, p. 252). Empr. au prov.
derapa, derraba « arracher, déraciner » (ds
Mistral), a. prov.
derrabar 1390,
darrabar 1402 ds
Pansier t. 3; dér. de
rapar « saisir, enlever », issu du germ.
rapôn « arracher, enlever »,
FEW t. 16, p. 664 a.