DÉMON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Début
xives. « divinité, idole »
demoygne (
Psautier, BN 1761, f
o126
eds
Gdf. Compl. [
Ps 105, 38 : sacrificaverunt sculptilibus Chanaan]); spéc. 1690 dans la tradition chrét. « ange déchu, condamné au feu charnel »
prince des démons (
Fur.); 1663 « personne qui a les attributs d'un démon » (
Molière,
Etourdi, I, 10 ds
Littré);
2. 1546
bons Daemons « êtres intermédiaires entre les dieux et les hommes » (
Rabelais,
Tiers Livre, éd. Marty-Laveaux, II, p. 17); spéc. 1552
le Daemon de Socrate (
Rabelais,
Quart Livre, II, 505); fig. 1652 « génie qui préside à la destinée d'une collectivité » (
Balzac,
Socr. chrétien, disc., 10 ds
Littré : la peine et la recompense sont les deux
démons qui gouvernent les choses humaines);
3. fig. 1694 « personnification d'un défaut »
le demon du jeu (
Boileau,
Sat., 10 ds
DG). Empr. au lat.
daemon (empr. au gr. δ
α
ι
́
μ
ω
ν) impérial « esprit, génie », chrét. « esprit impur, mauvais ange, diable; idole ». La forme
demoygne d'apr. le lat.
deamonium même sens.