CRÉDENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1474
faire credance « goûter les aliments ou les boissons avant de les servir » (
O. de La Marche,
Estat de la maison de Charles le Hardy, Du 1erestat ds
Gdf.); 1519
credence « pièce d'orfèvrerie ou languier, servant à faire les essais du service de bouche » (
Arch. Nord, B 3497, n
o123711 ds
IGLF);
2. dernier quart
xvies. « meuble sur lequel on place la vaisselle » (
L'Isle des Hermaphrodites ds
Havard); 1671 p. ext. « chambre où l'on serre les vivres » (
Pomey);
3. 1671 « tablette placée près de l'autel sur laquelle on pose les burettes, etc. »
(ibid.). Empr. à l'ital.
credenza, attesté au sens 1 dep.
ca 1336 (Boccace ds
Batt. : fare la credenza), au sens 2 dep. av. 1543 (Firenzuola,
ibid.), au sens 3 dep. 1622 (Buonmattei,
ibid.), proprement « croyance » (dep. 1
remoitié
xiiies., Giacomo da Lentini) et « confiance » (dep. 2
emoitié
xiiies., Rustivo di Filippo,
ibid.), empr., de même que le m. fr.
credence « confiance, créance, foi, etc. » (v.
FEW t. 2, p. 1307 b), au lat. médiév.
credentia «
id. », dér. de
credere (croire*
).