CROQUANT2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1603 péj. « paysan » (
Discours sur l'entreprise de Genève, tiré au vray par un croquan savoyar, à Chambéry ds
Ritter,
Bulletin de l'institut genevois, t. 36, p. 389);
2. 1608 « paysans révoltés du sud-ouest sous Henri IV » (
Cayet,
Chron. nov., p. 574 ds
Gdf. Compl.). Orig. obsc.; peut-être à rattacher au prov. *
croucant « paysan » (1
remoitié
xviies., G. Zerbin ds
Mistral), de
crouca « arracher », dér. de
croc « croc » (les paysans pillaient, rançonnaient); d'apr. de Thou et Cayet (v.
Gdf. Compl.), serait à rattacher à
croquer* : pour le premier parce que ces paysans faisaient de nombreuses destructions, pour le second parce que ayant appelé ainsi les seigneurs, qui « croquaient » le peuple, ceux-ci, par dérision, leur retournèrent l'appellation.