CORNICHE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1524 archit.
corniche (doc. ds
Recueil d'actes notariés, éd. E. Coyecque, t. 1, p. 98 ds
IGLF);
2. 1796 géogr. (
Dusaulx,
Voy. Barège, t. 1, p. 265). Empr. à l'ital.
cornice, attesté comme terme d'archit. dep. la 1
remoitié du
xives. (G. Villani ds
Batt.) et au sens d'« étroit gradin horizontal dans une paroi rocheuse » dep. 1315 (
Dante,
Purg., ibid.), d'orig. discutée : − soit du lat.
cornix, -icis « corneille », avec spécialisation métaphorique dans le vocab. de l'archit. (
cf. pour une évolution sém. analogue
corbeau*;
cf. gr. κ
ο
ρ
ω
́
ν
η « corneille » et « extrémité recourbée »; Spitzer ds
Z. rom. Philol., t. 46, pp. 602-603;
DEI;
Devoto;
EWFS2) − soit du gr. κ
ο
ρ
ω
ν
ι
́
ς (dér. de κ
ο
ρ
ω
́
ν
η), proprement « recourbé à l'extrémité » d'où « signe courbe tracé à la fin d'un écrit », puis (ds
Hesychius,
Lexique, éd. M. Schmidt, t. II, p. 521, 3741 et 3746) « corniche » (
REW3, n
o2247;
Bl.-W.5;
FEW t. 2, p. 1211) avec infl. phonét. de l'a. ital.
cornice « corneille » (
xives. ds
DEI), du lat.
cornix, -icis. Le m. fr.
coronice (
xvies.,
Gdf. Compl., Hug) est directement empr. au gr. κ
ο
ρ
ω
ν
ι
́
ς.