CORDON, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1160-74 « corde d'un arc » (
Wace,
Rou, III, 10108 ds T.-L.);
2. 1165-70 « petite corde » (
Béroul,
Tristan, 3622,
ibid.); spéc.
a) 1584, 30 avr.
lascher les cordons de la bourse « donner quelque somme » (
Lettre de M. Stuart à M. de Mauvissière ds
Gdf. Compl.); av. 1593 « cordon de chapeau » (
Amyot,
Démetr., 57 ds
Littré); 1690 « cordons de souliers » (
Fur.);
b) 1609 « corde à nœuds portée par certains religieux de l'Ordre de St-François » (
Regnier,
Sat., 13 ds
Hug. : L'ordre du
cordon des peres recollez); 1617
cordon bleu « insigne des chevaliers du St-Esprit » (
Aubigné,
Faeneste, IV, 18,
ibid.); p. ext. 1609 « chevalier du St-Esprit » (
Regnier,
loc. cit., ibid.); fig. et fam. 1814 « bonne cuisinière » (
Jouy,
Hermite, t. 5, p. 139);
c) av. 1695 « lacet servant à étrangler »
cordons coulants (
Fénelon, XIX ds
Littré);
d) 1753-54
cordon de sonnette (Journal de Lazare Duvaux ds
Havard).
B. Fig.
1. « série de plusieurs choses alignées » 1666
cordon d'alouettes (
Boileau,
Sat., III ds
Littré); 1762 « suite de postes garnis de troupes »
(Ac.); 1821
cordon sanitaire (
Latouche, L'Héritier,
Lettres amans, p. 75);
2. a) 1611 archit. (
Cotgr.);
b) 1690 numismatique (
Fur.);
3. 1704 hortic.
(Trév.);
4. 1688 anat. (d'apr.
FEW et
Lar. Lang. fr.); 1754
cordon ombilical (
Encyclop. t. 4). Dimin. de
corde*; suff.
-on*.