COQ1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1121-35 « mâle de la poule » (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, 223 ds T.-L.);
b) 1467 « personnage important ou se donnant des airs d'importance »
coq de paroisse (
Archives JJ 194, p. 275 ds
La Curne); 1549
coq de village (Est.);
2. 1317 désigne le mâle d'autres gallinacés que la poule de basse-cour, ici wallon
cocq bruerece, kok bruereche (Doc. d'apr.
Grandg. ds
Gdf.,
s.v. bruerece, v.
Thomas (A.)
Nouv. Essais, p. 74);
3. 1393 bot. nom d'une plante aromatique (
Ménagier de Paris, II, 150 ds T.-L.);
4. 1641 horlog. (
Comptes Fontainebleau, éd. G. Guiffrey, 104 ds
IGLF);
5. 1936 terme de boxe
poids coq (Écho des sports). Terme de formation onomatopéique attesté dès le
vies. en b. lat. sous la forme
coccus (
Loi Salique ds
TLL s.v., 1395, 70) et qui a supplanté l'a. fr.
jal représentant le lat.
gallus. L'onomatopée imitant le cri du coq est elle-même attestée en lat. impérial (
cocococo, Pétrone ds
TLL s.v., 1401, 34). La comparaison avec différents attributs du coq (formes, couleurs, comportement, etc.) est à l'orig. des divers emplois du mot. Le terme de bot. désignant une plante aromatique est sans doute dû à une attraction par
coq de l'a. fr.
cost désignant cette plante (v.
costus; v. Bertoldi ds
Z. rom. Philol., t. 54, pp. 228-229); 5 a remplacé le plus ancien
poids bantam (v.
bantam).