CONTESTER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. 1338 verbe trans. « refuser de reconnaître le droit ou la prétention de quelqu'un à quelque chose » (
Cartulaire de Flines ds
R. Hist. litt. Fr., t. 8, 1901, p. 490); d'où 1678
contestant subst. « celui qui conteste [en justice] » (
La Fontaine,
Fables, VII, 16, 42);
2. 1540 verbe intrans. « discuter » (
N. Herberay des Essarts,
Le Premier livre d'Amadis de Gaule, éd. H. Vaganay, p. 213, 1. 17);
3. 1588 verbe trans. « mettre en doute un fait, ce que quelqu'un affirme » (
Montaigne,
Essais, III, 4, éd. A. Thibaudet, p. 928); d'où 1660
contestant adj. « qui conteste » (
Scarron,
Épistre chagrine à Mademoiselle de Scudery ds
Littré), qualifié de ,,class.`` ou de ,,vieux`` dep.
Rob. 1953;
4. 1968 verbe intrans. « mettre en question l'ordre établi » (
La Croix, 31 déc. ds
Gilb.). Empr., prob. par l'intermédiaire de l'a. prov.,où
contestar est attesté au sens 1 dès le mil. du
xiies. (1140 ds
FEW t. 2/2, p. 1105a) au lat. class.
contestari, proprement « prendre à témoin », puis « commencer un débat judiciaire ». On trouve, en a. fr. et en m. fr.,
litiscontester « engager un procès » (attesté du
xiveau début du
xviies. ds
Gdf.), empr. au lat. jur.
litem contestari «
id. », attesté à l'époque classique.