CONSTITUTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1170
constitucion « ordonnance, règlement » (
B. de Ste Maure,
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 10459) − 1798,
Ac.; 1790
constitution civile du clergé (Treilhard ds
Brunot t. 9, p. 894, note 2);
2. 1564 « ensemble des lois, institutions, transmises par la tradition » (
Indice de la Bible 2. Mac. 8. d. 17); 1683 « texte qui détermine la forme de gouvernement d'un pays » (
M. Burnet,
Hist. de la Reformation de l'Eglise d'Angleterre, Préface ds
Mack. t. 1, p. 85 : la
constitution de l'Angleterre.
B. 1160-70
constitucïum « action d'établir légalement » (
G. de St-Pair,
Mont-Saint-Michel, éd. F. Michel, 1082); 1611
constitution (de rente) (
Cotgr.).
C. 1. « action de créer; résultat de cette action » 1287 [ms. début
xives.]
constitucion dou monde « création du monde » (
Trad. de Beleth, B.N. 1. 995, f
o39 r
ods
Gdf. Compl.) − 1578,
ibid.;
2. « manière dont une chose est composée » 1546 spéc.
constitution (du corps) (Ch.
Estienne,
Disc. des parties du corps, 4, 24 ds
Quem.); 1568
constitution (de l'air) (
Paré,
Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, livre 24, chap. 3). Empr. au lat. class.
constitutio « état, situation, disposition générale; disposition légale, institution, décret »;
constitutio mundi « création du monde » en lat. chrét.; dér. du supin
constitutum de
constituere (constituer*
).