COLLATION1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1200
collatioun « conférence du soir après laquelle les moines prenaient un repas léger »; ici prob. trad. des
Collationes de Cassien, v. plus bas (
Nicole,
Règle de Saint-Benoît, 2432, Héron ds
R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 460 [Legat unus Collationes]) −
xvies. « conférence, entretien » (
Hug.);
2. a) p. ext.
xiiies.
collation « repas léger des moines » (
Règle primitive du Temple, 38, éd. De Curzon ds
R. Hist. litt. Fr., loc. cit.);
b) 1453 « repas qu'on fait le soir » (
Reg. 182 Chartoph. reg. ch. 77 ds
Du Cange,
s.v. 2 collatio);
c) 1595 « repas léger que font les catholiques en période de jeûne » (
Montaigne,
Essais III, 13 coll. Pléiade, p. 1239). Empr. au lat. chrét.
collatio « conférence, entretien, discussion », « réunion de moines, conférence faite aux moines » (également titre de l'œuvre de Cassien :
Collationes, lues au cours des repas du soir dans les monastères), (426-429, Cassien ds
Blaise); « repas du soir dans un monastère » (813 ds
Nierm.); dér. du rad. du part. passé du lat. class.
conferre « échanger des propos, s'entretenir avec qqn » (v.
conférer).