CLOÎTRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 2
emoitié du
xies. judéo-fr.
cloistre « portique couvert encadrant la cour intérieure d'un couvent » (
Gloses fr. de Raschi, éd. A. Darmesteter et S. Blondheim, 216, p. 28); 1172-74 (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 5447);
2. ca 1165
clostre « enceinte » (
B. de Ste-Maure,
Troie, éd. L. Constans, 3136);
3. xiiies.
cloistre « monastère » (
G. de Coinci,
Mir. Nostre Dame, éd. V. F. Kœnig, t. 3, p. 191, v. 42). Du lat.
claustrum, le plus souv. au plur., « serrure, barrière » à l'époque class., d'où p. méton. « lieu clos » en lat. impérial, spécialement en lat. chrét. « enclos, clôture d'un monastère », d'où « monastère »; dér. de
claudere (clore*
). L'évolution
-o-oi- est prob. due à l'infl. de
cloison*.