CLASSIQUE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. 1548 adj. « qui est dans les meilleurs » (
Sebillet,
Art. Poet., I, 3 ds
Hug. : lecture des bons et
classiques poétes françois) − 1611,
Cotgr.;
2. 1611 « qui fait autorité, considéré comme un modèle du genre » (
Cotgr.); 1791 (
Mirabeau,
Collection, t. 1, p. 338 ds
Littré : cette terre
classique [l'Angleterre] des amis de la liberté); 1809 « ordinaire, habituel » (
Lamarck,
Philos. zool., t. 1, p. 180 : elles n'ont point le caractère
classique); av. 1826 « qui ne s'écarte pas des usages établis » (
Brillat-Savarin,
Physiol. du goût, p. 364 : Veuillez accepter pour demain un dîner
classique, en petit comité);
3. 1680 « (auteur) qu'on enseigne dans les classes » (
Rich.); v. aussi
Trév. 1771;
4. a) littér. 1680 « (d'un auteur latin) qui est dans les meilleurs et qui sert de modèle » (
Rich.); 1753 « (des auteurs des
xviieet
xviiies.)
id. » (
Encyclop. t. 3); 1810 (Mme
de Staël,
De l'Allemagne, t. 2, p. 127 : de la poésie
classique et de la poésie
romantique);
b) 1768 « qui répond aux règles de l'art » (
J.-J. Rousseau,
Dict. de mus., p. 463 : Style de Mottet [...] est plutôt
classique et savant); 1835 (
Ac. :
Classique, se dit également, dans les Arts d'imitation, De ce qui rappelle la manière antique, ou De ce qui est conforme aux règles strictes de l'Art). Empr. au lat.
classicus « citoyen de la première classe » (Caton d'apr. Aulu-Gelle ds
TLL s.v., 1280, 81 : emploi subst.), attesté comme adj. au sens de « exemplaire, de première importance » (Aulu-Gelle,
ibid., 1280, 79).