CLAPIER1, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1210 franco-prov. « garenne, trou de lapins » (
Chartes du Forez d'apr.
Dauzat 1973); 1365 bourg.
glapier « cabane où l'on élève des lapins » (
Inv. mobil., 1, 80 ds
Quem.); 1395
clapier « lieu de débauche » (
Liv. rouge, A.N. Y 2, f
o97 v
ods
Gdf. Compl.).
B. 1456 [lyonn. d'apr.
FEW] « monceau de pierres » (Arch. JJ 189, pièce 110 ds
Gdf.), mentionné comme terme géogr. ds
Plais.-Caill. 1958.
C. 1707 méd. (
Dionis,
Opérations de chirurgie ds
Trév. 1732). Terme alpin, largement attesté dans la topon. des domaines franco-prov. et prov. pour désigner un terrain pierreux (
Dauzat-Rost. Lieux) attesté comme subst. dans ces mêmes domaines au sens de « tas, monceau de pierre, éboulis » (1058 lat. médiév.
claperius, Marseille ds
Du Cange; Dur.,
s.v. klapè) et au sens dér. de « garenne » (1212 lat. médiév.
claperius, Marseille ds
Du Cange,
s.v. claperia; 1293
Charte de Gréalou ds
Rayn. t. 4, p. 21;
Dur.,
loc. cit.).
Clapier est dér. de
clap « tas de pierres » (mil.
xiiies. ds
Levy) qui, de même que ses correspondants d'Italie du Nord, est issu d'un rad. pré-roman *
klappo-« roche, pierre » se rattachant lui-même à une racine verbale *
klapf-« fendre » (Hubschmid ds
Z. rom. Philol., t. 66, pp. 45-46 ds
Alpenwörter romanischen und vorromanischen Ursprungs, Berne, 1951, pp. 11-13).