CIMETIÈRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1155
cimetire (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 7994);
xiiies.
cimetiere (
Ménestrel Reims, 213 ds T.-L.); subst. masc. et fém. jusqu'au
xvies. (Sceve ds
Gdf. Compl.); 1513 fig. « lieu où meurent beaucoup de personnes » (
La Deploracion des trois Estatz de France ds
Anc. poésies fr., t. 3, p. 257).
Cimetire est issu du lat. chrét.
cimiterium (
Cyprien, Ep., 80, 1 ds
Blaise) pour
coemeterium (Tertullien,
ibid.), lui-même empr. au gr. κ
ο
ι
μ
η
τ
η
́
ρ
ι
ο
ν « lieu où l'on dort » et « lieu où reposent les morts », le
-i- étant peut-être dû à la prononc. pop. du gr., conservée dans le gr. mod. (
DG, § 504 et
Bl.-W5.); pour la forme
cimetiere v.
Thomas (A.)
Nouv. Essais, p. 140 et
Fouché t. 2, p. 418.