CHOSE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. 842
cosa « réalité concrète ou abstraite généralement déterminée par le contexte » (
Serments de Strasbourg ds
Henry Chrestomathie);
ca 880
Niule cose « rien » (
Ste Eulalie, 9,
ibid.); 1
erquart
xiies.
Granz chioses « des choses importantes » (
Lapidaire de Marbode, éd. I. Studer et J. Evans, 1
reversion fr., 411); 1172-75
po de chose [peu de chose] (
Chr. de Troyes,
Chevalier charrette, éd. M. Roques, 1434); 1200-06
autre cose (
R. de Clari,
Constantinople, 57 ds T.-L.); 1200-06
d'unes coses et d'autres « [parler] de choses et d'autres » (
Id., op. cit. éd. Lauer, CVI, 22 ds
IGLF); début
xives.
quelque chose (
Ovide moralisé, éd. C. de Boer, 172,
ibid.);
2. fin
xiies. sens trivial
la cose fere (
Roman de Renart, éd. M. Roques, I, 2700);
3. 1352-56
la chose publique (
P. Bersuire,
Tite Live, B.N. 20 312 ter, f
o1 v
ods
Gdf. Compl.);
4. a) xvies. désigne qqc. dont le nom échappe (
Farce de frère Guillebert ds
Ancien Théâtre François, éd. Viollet-le-Duc, t. 1, p. 326);
b) xvies. remplace un nom de pers. (
Comédie des Proverbes, ibid., t. 9, p. 89).
B. Adj. 1739
tout chose (
Caylus,
Les Ecosseuses, Œuvres badines, X, 14 ds
IGLF). Du lat.
causa (v.
cause) qui, à partir du sens de « affaire », a pris en b. lat. le sens de « chose ». L'expr.
Chose publique est un calque du lat.
Res publica.