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CHIC, subst. masc. et adj. inv.
Étymol. et Hist. 1. a) 1793 lang. poissard chic « air dégagé, aisance » (d'apr. Esn.); 1823 chique « subtilité, finesse » (Boiste); b) 1835 « caractère élégant, élégance (d'une chose) » (G. Sand, Lettres d'un voyageur, éd. 1857, p. 137 [lettre à Rollinat, janvier 1835] ds R. Philol. fr. t. 17, 1903, p. 293); 2. 1833 [1reéd.] domaine des beaux-arts (Th. Gautier, Les Jeunes-France, 87, 351 ds G. Matoré, Le Vocab. et la société sous Louis-Philippe, p. 237); 1834 peinture de chic (Boiste); 1832 attraper le chic (Ch. de Bernard, Gerfaut, p. 315 [dans la bouche de l'homme de lettres Marillac] ds R. Philol. fr., t. 17, p. 292); 1842 avoir le chic (De Léris et Brisson, Les Quatre quartiers de la lune, I, i ds Quem. Fichier); 1842 emploi adj. chique (Balzac, La Rabouilleuse, p. 272). Empr. à l'all. Schick (déverbal de schicken [proprement « faire que quelque chose arrive »] au sens de « arranger, préparer »), proprement « façon, manière, bon ordre, ce qui convient » attesté en Allemagne du Sud et spéc. en Suisse alémanique au sens de « convenance, habileté, savoir-faire » (réemprunté par l'all. mod. au fr. chic, ca 1850-60 au sens de « élégance »), v. Tapp. t. 2, p. 145; Paul-Betz; Trübner; peut-être introduit à Paris par les Alsaciens. Pour l'hyp. d'une dér. régr. de chiquer* « dessiner à grands traits » (Guir. Étymol., pp. 120-141), v. chiquer « battre ».